Au début j'étais assez sereine avec ça.
Là... pas toujours. C'est assez obsessif tout ce blogage....
et il y a une grosse partie de moi qui est mal à l'aise.
Ma motivation initiale était simple.
Depuis que je suis 'fermière de famille', i.e. depuis que je fournis des paniers bio à des gens qui adhèrent à l'agriculture soutenue par la communauté (ASC), j'écris à mes partenaires (clients d'ASC) la feuille de chou, un bulletin hebdomadaire contenant des nouvelles de la ferme, des recettes et des infos sur les légumes du panier.
Je le dis encore une fois... je suis devenue agricultrice sur le tard, ça m'a pris du temps à m'assumer fermière, je n'y connaissais rien et n'y comprenais rien à la campagne. Le fin fond du bois, oui! le centre de la métropole, oui!, mais pas la campagne....
J'ai découvert ici des passions, l'amour du travail, de l'authenticité, la générosité, la camaraderie. J'ai appris qu'en région, on peut faire quelque chose. Le sentiment d'impuissance et la morosité que j'avais laissé grandir en moi, en ville, a peu à peu fait place à l'engagement.
Écrire à ceux qui mangeaient mes légumes allait de soi
Mon cheval de bataille étant de contribuer à tisser des liens entre les préoccupations rurales et citadines. Le monde agricole est en crise sévère, au Québec comme ailleurs. Taux de suicide faramineux des cultivateurs, disparition des fermes à un rythme effarant, taux de stress alarmant, pauvreté, dépression. Et pourtant c'est un métier parmis les plus valorisants...
Je voulais, par ma feuille de chou, à ma mesure, communiquer la beauté et les abhérations de la vie à la ferme, tel que vécus par une néophyte.
2 commentaires:
C'est chez toi la photo?
Idyllique!
Oui Renart, drette en arrière de ma cabane, il y a mon étang et ma vieille grange...
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