lundi 30 avril 2007

Les premières pelletées de terre

Annuelle: Dans la serre et dans le champs, question travaux fermiers...
Mais celle là était pas mal plus puissante.
À 8h00 pile, la grosse pelle a monté la côte avec un bruit d'enfer.
J'ai cru apercevoir un éclair dans la fenêtre de Mme Bou, première voisine, 300m: le reflet du soleil dans ses jumelles.
En moins de 3 minutes M. J, deuxième voisin, 500m, se pointait. Pendant une bonne heure il a viré autour des machines et des ouvriers, prêt à prendre pelle ou marteau au moindre doigt qui se lève, distribuant interjections et sourires à qui mieux mieux...
IL SE PASSE DE QUOI SUR LE CHEMIN C!
Et ça réveille de vieilles valeurs qui ne sont plus à la mode... l'entraide, la coopération, la communauté...
Loup, presque 5 ans, regardait le mastodonte jaune en sautant sur place... Le mâle en lui exultait, à quelque mètre de la plus grosse pelle mécanique au monde avec son chauffeur qui lui faisait des bobailles. N'y tenant plus, il est allé chercher sa pelle mécanique Match box et s'est mis à quatre pattes dans la terre.
Je marchais en cercles concentriques, la vieille caméra digitale à la main...
Enfin Enfin Enfin... nous récoltons ce que nous avons semés...
123 GO! 123 SOleil!






dimanche 29 avril 2007

le réveil du sauvage

Dimanche après-midi. Promenade en forêt.

Première escale obligée: escalader l'énorme pelle mécanique stationnée devant la grange, attendant de fouiller les entrailles de la terre.
Demain 8h00.

Deuxième escale: aller constater que l'opération de sauvetage d'ail des bois effectuée l'an passé portera fruit...
Dû à la récolte excessive, l'ail des bois est devenue une espèce vulnérable d'extinction et est donc maintenant protégée au Québec.
Pour lui venir en aide, une de mes ancienne consoeur, Dr Andrée Nault a implanté le programme semail', présentement géré par mon amie Claire Vasseur au Biodôme de Montréal...
Dans les cas d'abus sévère, nous sommes 'famille d'accueil' pour cette espèce. Quand les gardes forestiers de la région effectuent une saisie, ils nous apportent les orphelins que nous nous empressons de réimplanter dans notre forêt.
L'an passé, nous avons planté 1843 bulbes... et les voilà qui se réveillent!
et enfin...
s'enfoncer parmis la multitude d'êtres qui se réveillent...
La forêt.
MA forêt.
depuis qu'on a acheté la ferme, et tout autant maintenant,
J'éprouve un sentiment de sécurité et de contentement intense en arpentant ma forêt
Elle est à moi, cette forêt... je suis liée à chacun de ces arbres... je peux la protéger concrètement et la regarder grandir et évoluer... comme je regarde grandir mon garçon et.. plus tard, il héritera de la terre qui l'aura vu grandir...
100 acres de nature à découvrir sans cesse, à observer à la loupe, à sentir, à goutter, à écouter...
J'ai été une voyageuse sédentaire...
ça semble incompatible
je n'ai pas connu une foule de pays mais j'ai longtemps voyagé
des années...
parce que presque partout où j'ai foulé le sol, j'ai habité, j'ai eu un quotidien, 2 mois, 6 mois, un an...
J'ai souvent pensé que je pourrais rester immobile toute ma vie à regarder un paysage qui ne serait jamais le même...
J'aime m'enraciner et connaître tranquillement, que ma vision s'habitue, se modifie, s'approfondisse...
La forêt, c'est comme ça, en constante évolution, ça vit et ça meurt de partout
J'ai beaucoup étudié la forêt: Bac maîtrise et doc. La science n'a rien enlevé à l'émotion.
Au contraire... plus on la connaît plus on réalise à quelle point elle est complexe, profonde, incompréhensible, obéissant à une infinité de lois, indomptable...
À mes yeux, la forêt c'est la beauté même. Encore plus... c'est dieu.

vendredi 27 avril 2007

Garnissons la basse-cour










Une fois sélectionnés les employés,
Voici venu le moment de l'année où nous déterminons quelles seront les autres créatures à deux pattes avec qui nous partagerons l'été.
Et des fois... dans les cas d'extrême attendrissement comme sur la photo... plus que l'été...
La sélection a eu lieu aujourd'hui.
Nos... locataires? magrets? Animaux de compagnie? festins de Noël? décor de photo pour la visite de la ville? Bourre à congélateur? Sympathiques oiseaux? Sacrifices de l'Action de Grâce?
Appellons-les les SCA: savoureux compagnons ailés.
Présentement, nous hébergeons:
5 belles pondeuses de variété patrimoniale française, bâtardes... mais tout de même une heureux mélange Maran/ Chanteclerc
Une belle petite dinde... (qui traîne un abcès à une patte... nous l'avons incisé et désinfecté ce qui a eu un bon résultat mais la guérison n'est pas complète encore...)
4 pintades, oiseaux étranges et démesurément bruyants, savoureux paraît-il... (entendant les pintades pendant notre absence, notre voisin a sauté sur son 4 roues pour venir nous offrir une scie à métal... c'est tout dire!)
4 coqs-testostérone qu'on a du séparer des poules étant donné leur comportement inacceptable...
donc 3 coqs de l'autre bord du chemin qui attendent le sacrifice sans s'en douter et un coq blanc et romantique qui demeure avec ces dames dans le poulailler afin d'assurer la cohésion du groupe.
La commande d'aujourd'hui (pour livraison de poussin de 1 jour dans un mois, soit le 29 mai) comporte:
5 oies mâles (jars en fait!) Embden
5 jars de Toulouse
5 canards mâles de Barbarie
5 canards de Pékin mélangés
20 dindonneaux (notre taux de survie reste faible malgré nos soins assidus... on espère garder un 50-75%, soit 10-15 attendrissants dindes/dindons)
40 coqs à chair (malheureusement de gros blancs américains qui se couchent pour manger... nous préférons les rouges, plus sportifs et avec de belles et grosses cuisses mais ça a l'air que le monde du coin aime mieux les goinfres)
3 poulettes pondeuses matures noires

Gros total de 97!
OUF! en dessous de 100! Parce qu'en haut de 100, c'est interdit, hors la loi, menotte, cachot, savon dans la bouche, tête dans le toilettes... tu ne te risques pas, quoi...
Au moindre doute que tu frises le quota de 100: l'équipe d'inspection de La fédération des producteurs de volailles (une filiale de MON syndicat, L'UPA), duo standard composé du chummy et du brutal, débarque à la ferme en sarrau pour te passer un interrogatoire en règle.
C'est arrivé l'an passé... ils sont débarqués... je les ai vu.
De loin. et ils ne décollaient pas...
Ça devait faire 3 heures que j'étais à 4 pattes à récolter des haricots. Je n'avais pas envie de me mettre en position Homo erectus, on retarde le moment... le changement de position est douloureux à l'approche de la quarantaine. Ils collaient. Pour savoir qui c'était, j'ai dû traverser le champ nu pied. Il faisait tellement chaud que j'étais en (trop) petite tenue. Malaise pour répondre sérieusement à leur interrogatoire suspicieux. Jusqu'à ce que je pogne les nerfs!
Get a life!
J'avais 72 oiseaux! Je n'étais même pas en défaut!
et pendant ce temps là...
il y en a des problèmes, il y en a en maudit des problèmes, de maudits problèmes à part ça!
Parles en a David Suzuki aujourd'hui... il est publiquement en crisse aujourd'hui... avec raison

jeudi 26 avril 2007

Mots de Loup

Faire des biscuits aux pépites de chocolat avec Loup, presque 5 ans.
En sortant le vieux malaxeur Kitchen Aid de ma mère...

Moi: On a besoin du beurre... Qu'est ce qu'on fait avec le beurre, Loup?
Loup: On le mange!

Moi: Oui mais... qu'est ce qu'on va faire avec le beurre, maintenant? On va le? On va le B...? B...?
Loup: On va le brasser!

Moi: Oui Loup mais on va le Battre en...?
(Secrètement, je souhaite que mon Jamie Oliver en puissance me réponde: EN CRÈME! Mais...)

Moi: Loup? on va le battre en...?
Loup: ON VA LE BATTRE EN TITI !

mercredi 25 avril 2007

Sping Spring


Oh!
Ça sent le printemps à plein nez!
Les grenouilles ont commencé à chanter.
Il commence à y avoir des hormones et du pollen dans l'air.
S a rotoculté la nouvelle serre.
Le garage se fait démolir à l'instant pour faire place à la cuisine 123 soleil!
900 plants de tomates à repiquer.
Demain.
Et essayer la grelinette.
Et désherber les asperges, les fraises et le thym avant que ça devienne une tâche herculéenne.
Plus que quelques paniers de légumes bio à vendre
Lundi ça décolle:
on rentre au champ,
les employés rentrent au travail
la pelle mécanique rentre dans la cour
2 wwooffers débarquent le 8.
Le 8 ... le 8 aussi: Gala régional du concours québécois en entrepreunariat. J'y serai avec 123 Soleil! J'ai d'ailleurs fait une présentation pour ce concours ce matin.
Lundi ça décolle et j'ai hâte.
mais d'ici là....
je vais me servir un verre de viognier: Cono Sur 2005 du Chili. Trop cher mais pas capable de résister. trop bon. trop trop bon.

dimanche 22 avril 2007

Championne avec champion

J'aime le vélo.
Le son des pneus hypnotisant
ssssssssssssssssssssssssssssssssssssss
Les cuisses qui veulent exploser
Le décor qui défile
Les odeurs qui se succèdent

Champion (DJ) dans mes oreilles
ou championne à mes côtés!

Première sortie de la saison hier. Je n'ai pas pu dire non à Championne quand elle m'a proposé une escapade à deux roues. À partir de la semaine prochaine, le vélo retournera dans la grange: on rentre au champ et une fois les travaux enclenchés, une balade en vélo ce n'est pas une option attrayante après 10 heures de travail physique.

Championne, c'est J.
La plus belle athlète que je connaisse. On faisait de l'impro au secondaire ensemble, à l'autre bout de la province. La fin de semaine, c'était du ski de fond au camp Mercier, du Télémark au Mont Ste-Anne et du vélo... J'ai retrouvé J en Outaouais, 20 ans plus tard. Presque intactes.
J fait du sport avec passion. Avec un plaisir fou et ... sans aucun esprit de compétition.

À 16 ans, j'ai vidé mon compte de banque pour m'acheter un Miele Nova rouge ferrari
C'était l'époque où un dérailleur Shimano 600, c'était le boutte de la marde.
J'ai roulé sur ma petite monture, suave à souhait, pendant 16 ans
avec rage.
avec vitesse.
Dans les rues de Montréal, c'était comme jouer à un jeu vidéo.
Sur les pistes cyclable, je me suis comportée en macho, coursant avec des inconnus qui n'acceptaient pas de se faire doubler.
Puis on est arrivés à la ferme.
où ça aurait pris des roues carrées pour faire rouler mon petit bolide dans la garnotte.
4 ans d'abstinence.
Au printemps passé, un samedi, S est venu me réveiller: "Chérie, ce matin nous allons t'acheter un vélo capable de rouler dans un champ fraîchement labouré. On a pas un sou, mais il reste une petite place sur VISA pour du bonheur"

J'ai appris que shimano 600, c'est dépassé
que les vélo ont bien changé
#2 est rentré dans ma vie. Un Marin San Rafael aluminium.
Oh! Il est dur d'oublier un premier amour.
On doit changer certains comportement,
Soudain les positions les plus jouissives ne sont plus aussi confortables.
Mais Rafael est moins capricieux que Nova...

L'été étant ce qu'il est ici. Un tourbillon. Je n'ai pas fait de vélo de l'été.
Est arrivé l'automne, qui s'éternisait sans que l'hiver se pointe.
Besoin de sortir après 6 mois à me consacrer exclusivement à la ferme.
Et sans le sou.
J'ai mis mes leggings, mes vieux runnings, ma tuque de l'UPA.
J'ai sorti mon vieux discman et y ai inséré DJ Champion.
J'ai enfourché Rafael et je suis partie. Les vaches m'ont regardé passer, comme un train d'enfer. J'ai salué un voisin fermier en tracteur. On avait tous les deux les mains gelées.
O sortait des billes de bois grosses comme les cuisses à Tibi.
J'ai arrêté pour lui piquer un brin de jasette. Entre deux phrases, il descendait les yeux sur mon vélo, pensant sûrement que mon auto était en panne.
J'ai poussé pas mal plus loin que prévu. J'étais exaltée. J'ai grimpé une montagne infinie. Arrivée en haut, dans mes oreilles, Champion en était à Guy Doune.
L'été, partout où on regarde, on ne voit que du travail à accomplir...Mais là...

J'étais heureuse, enfin capable de m'émerveiller devant la vue imprenable sur la vallée.

mardi 17 avril 2007

Virée su'l plato

En fin de semaine: virée sur le plateau, à Montréal...
Nous avons la chance inouïe d'avoir accès à un petit pied à terre.
10 minute de marche de notre ancien chez nous.
Malheureusement, plus pour longtemps.
Je ne le fais pas assez souvent à mon goût, bicose la vie en ville coûte trop cher pour mon revenu rural.
Mais...
quand l'envie devient trop forte, je décolle, seule ou en famille pour aller me réfugier dans ce 2 1/2, coin Marie-Anne et de Lanaudière, et aller faire semblant que je ne suis jamais partie.
Savourer de petits plaisirs de la ville...
Matinaux?
Si c'est samedi, et que je suis seule, ti-déj chez Laika après avoir fait le plein de revues dans le kiosque à journaux d'à côté.
Si nous sommes en famille, me lever la première pour aller chercher deux cafés au lait chez Starbuck ainsi qu'une baguette chaude et du brie de Meaux chez Autour d'un pain... si l'envie de pousser plus loin est trop forte, chez Première Moisson où la baguette est encore meilleure!
Si j'ai prévu partager le petit déjeûner avec la famille de mon grand frère au grand complet ou uniquement avec ma belle amie sa douce moitié, LG, on s'attarde sur la banquette de chez Byblos devant une omelette au feta et à l'aneth, des petits pains aux graines de pavot, de la confiture pétale de rose pistache et l'incomparable café au lait.
L'heure du lunch?
sur le pouce:
un sandwich brie beurre au complexe Desjardins, un falafel pita chez Amir, une soupe Tonkinoise coin Bélanger et St-Denis suivi d'un churros chez Andes, juste en face, n'importe quoi même si ce n'est jamais bien bon, au bistro du Biodôme juste dans le but de casser la croûte avec mes très chers anciens compagnons de travail, C, R, SÉ et cie
en bonne compagnie: Au Petit Alep
en famille: chez Frite Alors
et pour souper?
Fatiguée(s)? On débarque chez Pizza Motta pour en ressortir avec 5 sacs débordants de délices; On arrête chez Sushi & Dépanneur pour se prendre un combo avec extra cornet; on se fait livrer un pad taï de chez Tampopo, un couscous végétarien avec une grosse salade de céleri rémoulade de chez pizza royale, ou on appelle l'indien...
On veut se gâter? des calmar frits avec plein de vin chez Panos, le spécial thon puis une avalanche de sushis, de sashimis et de saké chez Miyako... l'assiette de grillade chez Jano...
Mais le meilleur en ville, c'est quand est invités chez des amis, chez de la famille et qu'on est reçus comme des enfants prodigues!
En fin de soirée, quand on a juste pas envie que la journée finisse, on se boit une bouteille de cuvée Rézin au Réservoir, on marche dans les ruelles, on parle jusqu'à plus soif...

C'est pur plaisir de voir les amis, flaner et à chaque fois croiser un ami, une connaissance, bouquiner à la grande bibliothèque ou chez Olivieri (et y casser la croûte avec un vicking tant qu'à y être), aller au parc avec Loup, faire l'épicerie chez Adonis, yeuter les souliers chez Toni Papas...
Bref... y vivre du petit quotidien...

mercredi 11 avril 2007

Ma prothèse de bras droit

Choisir...
et nécessairement dire non à une option.
Le temps est venu de la sélection de mes prothèses saisonnières.
Choisir ceux qui me serviront de bras droit et gauche, qui me prêteront leurs oreilles et me donneront leur coeur au ventre cet été.
Choisir ceux avec qui je passerai les prochains 6 mois dans une intimité démesurée: le trop froid avec les mains dans l'eau glacée, le bien trop chaud avec trop de peau à découvert, le trop mouillé avec son chapelet de sacres, les soirs de fêtes avec les gueules de bois, les grosses fatigues, les moments de folie, les petits coups de plus, les envies subites, les satisfactions du travail accompli, les listes des choses à faire, le gros stress, et des fois, le pas de classe...

L'an passé j'ai été gâtée. J'avais the dream team: L et Major Babe

L pouvait remplacer presque parfaitement chacun de mes membres et de mes organes, avec sourire et rire facile. Le silence comme le partage était confortable avec L. C'est rare. Précieux.

J, fille du terroir ayant poussé sur la fermette d'à coté, maintenant bachelière en arts plastiques, retontissait, comme le soleil, 2 jours/semaine avec ses gougounes, ses basics et ses histoires de la ville. Nous l'avons rebaptisé en cours d'été. Major Babe. À l'écouter, ces deux jours hebdomadaires où elle quittait la ville et ses talons hauts pour venir piocher la terre où elle a grandi lui étaient essentiels. Pour garder la forme, entretenir son bronzage, se retrouver chez elle où chaque arbre, chaque rocher, chaque petit champs lui raconte une histoire. Son histoire.

dimanche 1 avril 2007

Is god a dog?

Mon chien est mort au printemps dernier et il me manque.
Ça peut sembler banal, à la limite du ridicule
Après tout, ce n’était qu’un chien.
Sauf que c’était mon chien. Cowboy.
Personnellement, qu’on puisse s’affubler volontairement la paternité ou la maternité d’un animal domestique me rend mal à l'aise.
« Princesse! Maman est rentrée du travail! »
« Chocolat? C’est l’heure d’aller au parc avec Maman »
Ça n’a jamais été mon cas.
Mon chien avait un statut de chien
Et selon moi ce n’est pas rien

Je comprends très bien que pleurer son chien attire généralement peu de sympathie… et même un peu de mépris
Au fond, la mort d’un animal est bien peu de chose.
Surtout en campagne.
Et surtout quand on a accédé à la paternité ou la maternité 'normale' i.e. humaine
Personnellement, à la minute où je suis devenue mère, j’ai compris que je devenais vulnérable au pire : perdre son enfant. À partir de là, tout prend une importance bien relative. Jusqu’à notre propre personne.

Je me rappelle une photographie parue dans le National Geographic il y a plusieurs années. On y voyait un homme serrant dans ses bras le cadavre de son fidèle compagnon. Il venait de le faire euthanasier. Son visage couvert de larme était partiellement enfoui dans la fourrure du splendide berger allemand.
J’étais allée retrouver mon chien, étendu de tout son long sur le coté, dans cet abandon total dont seul les chiens sont capables.
À son habitude, à mon approche, il a frappé de sol à deux reprises avec sa queue : PAF PAF
Je me suis assise à coté de lui et j’ai reproduit l’image que je venais de voir

Je ne peux pas imaginer ma vie sans chien
Et pourtant, les mois passent et je me pose de plus en plus souvent une question :Si les chiens n’ont qu’un maître, est-on le maître d’un seul chien?