lundi 4 juin 2007

En compagnie de Siri et de Lily - L'envoûtement de Lily Dahl de Siri Hustvedt

J'en ai fini avec Lily.
C'est Siri -Hustvedt - qui l'a poussé dans mon lit.
Cette femme -Siri Hustvedt- m'impressionne au plus haut point.
Une fois, je le confesse, dans un moment noir d'hiver sombre, j'ai pris un livre de psycho pop à la bibiothèque. Mon premier. Son titre était assez évocateur: ''Pourquoi les femmes se prennent la tête... : Et comment se rendre la vie plus légère''
J'ai la vague impression que j'étais dans un trou. Noir.
Les 25 pages que j'ai lues en biais étaient pas mal... bof...
Ce que j'en retiens, c'est un exercice: Trouver quelqu'un que j'admire.
J'admire plein de monde pour leurs qualités humaines. Mes frères pour leur fougue et leurs passions, ma belle belle soeur pour son écoute et sa générosité, mon autre belle-soeur pour son pas-compliqué, mes parents pour leur amour du travail et leur curiosité, mon S pour son jugement, MC pour sa diplomatie, D pour sa douceur, Cricri pour son enthousiasme envers l'inconnu...
Mais quelqu'un je j'admire au point de vouloir lui ressembler?????????????????????
Quel bizarre exercice!
Il y a quelques année j'aurais probablement sélectionné un homme: Michael Stipe, David Lynch, Paul Auster, Dan Binkley...
J'ai regardé le plafond longtemps... et j'ai dit tout haut: Siri Hustvedt!
J'avais pourtant pas lu grand'chode d'elle: 'Tout ce que j'aimais' et 'Yonder'
Sauf que tous les deux m'ont laissé la marque d'une intelligence supérieure et parfaitement originale. Quel cerveau!
Or donc, je lis tout Siri en étant séduite d'avance. Pas toujours facile pour un auteur que ce préjugé favorable...
J'en ai finit avec 'L'envoûtement de Lily Dahl'
Pas le meilleur moment de l'année pour ce type de lecture. Je suis crevée le soir après la journée dans le champ. Au lit que je me suis à maintes reprise endormies dans la face de Lily, ces derniers temps.
L'envoûtement de la protagoniste est finalement son entrée dans l'âge adulte, le moment où le regard qu'on porte sur le monde change. Lily, 18-19 ans, a grandi dans une petit bled perdu du Minnesota. Elle y connaît tout le monde. Elle est serveuse dans un café et y sert les gens qu'elle cotoie depuis sa toute petite enfance. Puis, 2 évènements: elle est séduite par un peintre newyorkais et trouve une paire de souliers. Et c'est alors que tout se met à changer autour d'elle. les gens commencent à avoir des comportements étranges. Tout au long, je me disais que ce n'était pas tant les gens qui changeaient mais son regard sur le monde qui perdait sa naïveté. L'atmosphère du livre est 'envoûtante'. Un côté Twin Peaks. Un petit village où on réalise que finalement tout le monde a quelque chose à cacher. D'un peu glauque ou de franchement sordide. Et où parfois les plus repoussants n'ont rien de malsain.

5 commentaires:

Renart Léveillé a dit...

Ah! Je n'avais jamais entendu parler de cette écrivaine. Me voilà au parfum!

Anonyme a dit...

Wow Salette. Quelle poussée de passion. J'aime toujours te lire. Et aujourd'hui, j'en suis soulevée de ma chaise. Tu mentionnes Twin Peak, ma série fétiche! Tu dis que l'atmosphère y ressemble ? Je vais lire, je vais lire, il le faut !

Salette a dit...

Renart: Bien contente. Mme Hustvedt mérite qu'on la lise au moins autant que son talentueux mari, Paul Auster. 'Tout ce que j'aimais' est un coup de poing... prépare ton 'Mouth piece' si tu touches

Mia: Ben, c'est ce que j'ai trouvé... Pas aussi tordu, ça ne va pas aussi loin mais son caractère étrange y réfère pour moi. L'allusion au moment où tout d'un coup le familier devient étrange et déstabilisant. AHHHHH! avoir une couple de jours je ne retaperait bien une autre fois l'intégrale de twin peaks en rafale!!!! Merci! MAis qu'est ce que tu fais là??? va faire ton lavage!

Anonyme a dit...

Ben ça sèssait, c'est pour ça que suis là...

Salette a dit...

C'est bon de te sentir là quand ça chèsse... et quand ça mouille... Mia
Je pense que tu connais un peu ma campagne à parler comme ça de Maniwàki et de chèsser