dimanche 1 avril 2007

Is god a dog?

Mon chien est mort au printemps dernier et il me manque.
Ça peut sembler banal, à la limite du ridicule
Après tout, ce n’était qu’un chien.
Sauf que c’était mon chien. Cowboy.
Personnellement, qu’on puisse s’affubler volontairement la paternité ou la maternité d’un animal domestique me rend mal à l'aise.
« Princesse! Maman est rentrée du travail! »
« Chocolat? C’est l’heure d’aller au parc avec Maman »
Ça n’a jamais été mon cas.
Mon chien avait un statut de chien
Et selon moi ce n’est pas rien

Je comprends très bien que pleurer son chien attire généralement peu de sympathie… et même un peu de mépris
Au fond, la mort d’un animal est bien peu de chose.
Surtout en campagne.
Et surtout quand on a accédé à la paternité ou la maternité 'normale' i.e. humaine
Personnellement, à la minute où je suis devenue mère, j’ai compris que je devenais vulnérable au pire : perdre son enfant. À partir de là, tout prend une importance bien relative. Jusqu’à notre propre personne.

Je me rappelle une photographie parue dans le National Geographic il y a plusieurs années. On y voyait un homme serrant dans ses bras le cadavre de son fidèle compagnon. Il venait de le faire euthanasier. Son visage couvert de larme était partiellement enfoui dans la fourrure du splendide berger allemand.
J’étais allée retrouver mon chien, étendu de tout son long sur le coté, dans cet abandon total dont seul les chiens sont capables.
À son habitude, à mon approche, il a frappé de sol à deux reprises avec sa queue : PAF PAF
Je me suis assise à coté de lui et j’ai reproduit l’image que je venais de voir

Je ne peux pas imaginer ma vie sans chien
Et pourtant, les mois passent et je me pose de plus en plus souvent une question :Si les chiens n’ont qu’un maître, est-on le maître d’un seul chien?

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Mais que tu écris bien... Il n'y a rien de ridicule ici quand on peut sentir la vie derrière chaque mot, et la peine aussi. Je reviendrai te lire. Continue toujours.