samedi 9 février 2008

Joe Fafard - Une célébration de la ruralité


Je veux absolument écrire un billet à ce sujet.
J'ai du mal à trouver des mots, toute boulversée que je suis.

Avec mon petiot, nous sommes allés à la découverte de Joe Farfard cet après-midi au Musée des Beaux Arts.
J'avais bien sûr déjà vu ses vaches dans des documentaires et aux nouvelles.
Je n'avais jamais poussé plus loin.
Aujourd'hui, petiot et moi assistions à une pièce de théatre pour enfants au CNA. Le titre en était "Ah! la vache!" (excellent, en passant)
J'ai l'ai fait rigolé en lui disant qu'après la pièce "Ha la vache" je l'amènerais voir une exposition de vaches.

D'entrée de jeu, je dois dire que la sculpture est la forme d'art qui me touche le plus.
J'ai rêvé longtemps de devenir sculpteure.
De plus, devenue fermière sur le tard, la ruralité me touche...
Joe Fafard est loin d'être anecdonique,

L'authenticité, l'amour et le plaisir de créer suintent de ses oeuvres
L'humanité de ses personnages rappellent Ron Mueck, dans leur fragilité, leur vulnérabilité, leurs imperfections...
Ses oeuvres de faïence sont d'une beauté sans fin - jamais je n'ai vu une telle maîtrise des glaçures.
Ses animaux - chevaux, vaches, boeufs- recréés à la perfection pour être ensuite décomposés et recomposés dans une panoplie de médium - saisissent l'essence de ces nobles bêtes.
On y sent une sensibilité inouï. Un hommage à l'essentiel des êtres, homme et bête.
Le coup de grâce, je l'ai reçu dans tous le corps en pénétrant dans une des dernières salles de l'expo.
Des chevaux y couraient au galop, sous le soleil, dans les prairies, fougueux, libres, forts, racés...
Je n'aime même pas particulièrement les chevaux
C'était d'une telle beauté
Je me suis mise à pleurer comme une madeleine
Quand petiot s'est aperçu de mes larmes, il n'en a même pas été étonné.
"Tu pleure de joie? moi aussi j'ai comme des larmes", qu'il a dit.

Nous sommes sortis souriants
Nous sommes allés nous acheter un bloc d'argile

L'art a ce pouvoir de rendre tellement heureux parfois
Merci Joe Fafard

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Tellement émouvant!