vendredi 23 novembre 2007

windshield washer

Il y a un biais dans mon billet d'hier.
Mon pélerinage quotidien n'est pas une partie de plaisir chaque jour.
Ce matin, il y a un 'truck a bois' qui venait de prendre le 'ditch' dans la côte à Newton (prononcer NOUTINE). À l'approche de la descente, cinq hommes à casquettes, âgés de 18 à 70 ans, se sont chacun sorti une main d'une poche pour me faire signe de ralentir. Ma fenêtre était gelée, j'ai ouvert la portière.
''Qu'est ce qui se passe?'' j'ai crié.
Le moustachu m'a répondu:
''Y avait de la glace en d'ssous de la neige. J'm'en v'nais, pis je me su' mis à r'culer par en arrière dans' côte. J'ai pris le 'ditch'. Tu vas me voir, chu juste là, c'est mon truck à bois. Mais fais attention... si tu y vas tranquilement, tu vas être correct...''
Je lui ai dit:
''Ouais, moi aussi ça m'est déjà arrivé ici... mais j'ai des pneux cloutés asteure. Chu correct. Salut!''
C'est vrai qu'elle est bête la côte à Newton. Ça arrive souvent qu'on arrive pas à la monter.
Ensuite, quand j'ai pris la grande route, je me suis rapidement rendu compte que mon réservoir de lave-glace était vide. Je voyais rien. Les essuie-glace n'étaient utiles qu'à étendre la gadoue qui revolait des roues de la voiture précédente afin de couvrir la vitre d'une couche de sel. Visibilité nulle et il ne neigeait même pas.
J'ai dû m'écarter de mon chemin habituel pour aller acheter deux bidons de liquide lave-glace moins 40 à la station service. Le capot de ma voiture était glacé et ne voulait plus s'ouvrir. Il a fallu que j'enlève la slush sale avec mes mains pour le décoincer. Et après... incapable d'ouvrir le bidon! Le bouchon était IN-DÉ-VI-SSABLE! Encore pire avec les doigts gelés. Un vrai 5 minutes en temps réel à forcer sur le maudit bouchon... C'en était trop.... j'ai crié: CÂLISSE! C'est sorti tout seul...
J'ai pris une grande respiration et je me suis dit que ça me prenait un homme. Je suis allée retrouver un monsieur qui faisait le plein d'essence et lui ai avoué mon impuissance face au bidon. Il m'a dit qu'il fallait couper le petit bout de plastique pour le dévisser. Il me l'a coupé avec sa clé et m'a dit que maintenant ça se dévisserait tout seul. C'ÉTAIT MÊME PAS VRAI! La languette n'avait pas besoin d'être coupé et c'était toujours indévissable. J'ai grogné un bon coup, j'ai forcé de tous mes doigts et j'ai enfin arraché le sapré bouchon.
Maudite hiver!



2 commentaires:

Anonyme a dit...

Bonjour Salette

Un bonjour de Sherbrooke, ta maman m'a donné cette adresse. Un indice pour me replacer? Coin Prospect/Argyll (maintenant il faut écrire Argyle "Argyll"!)

Je viens de passer deux heures à lire ton blogue, quel bonheur! J'imagine plein d'images à la lecture de tes histoires. Bravo pour tes jolis textes et surtout bravo pour avoir mené tes désirs jusqu'au bout!

Au plaisir,

Su
xx

Salette a dit...

Ha ben bonyeu!
Serait-ce celle qui est née à mes côtés? Je n'ai pas eu besoin de lire pendant deux heures, juste deux lettres (Su) pour qu'un tas d'images surgissent dans ma tête! Je suis certaine qu'on en aurait tout plein à se rappeller ensemble...
Merci d'avoir laissé une trace et j'espère qu'on aura le plaisir de se revoir....