lundi 10 novembre 2008

remplir le congélateur...


Le caveau est plein
On a dû acheter un nouveau congélateur
Reste à tuer Jambon, le gentil cochon devenu grognon.
Jacques Brel avait raison quand il chantait que les cochons, à l'image des bourgeois, plus ça devient vieux et plus ça devient con... ou c'était le contraire???
Les dindes et les canards,
quelques chapons et les pondeuses trop vieilles pour passer l'hiver.
Faire le plein, faire les provisions, avant d'hiberner.

La chasse est ouverte.
Sur la route, nous en avons croisés, le chevreu sacrifié étendu au grand vent, ficelé sur le 4 roues plein de bouette, dans le trailer du pickup...
Petiot a laisser couler un 'hoooooon'
Quand je me suis retournée vers lui, il avait les yeux plein d'eau:
''J'aime pas ça quand on tue les animaux...''
et de reprendre le raisonnement: ...pour manger de la viande il faut tuer...
''les animaux domestiques, ça ne me dérange pas''
''et les lapins que tu attrapes au colet? les perdrix que papa a ramenées?''
''ça ne me dérange pas non plus, mais les gros animaux ça me dérange...''


ça m'a rappellé les mots de S il y a quelques semaine:
S- ''La chasse est ouverte dans le nord, il y a des gars au village qui ont ramené un orignal... Je les ai vu sur la 309, ils étaient en train de le découper avec une saws-all...''
Salette- '' Ils auraient pu se cacher un peu.... Imagine si il y a des européens qui passent qui voient ça, on a l'air d'une gang de hillbillies...''
S- ''??? je me disais juste qu'ils allaient maganer la viande...''

Alors que je suis encore à califourchon entre citadine et farmière.
Mon S a quant à lui sauté la clôture et court dans le champs qu'il soit blanc, qu'il soit brun ou qu'il soit vert... mon champ n'est jamais gris

4 commentaires:

Anonyme a dit...

Très heureuse de te lire à nouveau !
Je suis aussi déchirée entre l'horreur de voir une tête d'orignal sur quatre roues et le paquet de viande emballée au supermarché du coin. En tant que société de consommation, nous avons malheureusement perdu toute trace de l'origine de nos aliments. C'est dommage et ça fait de nous des pauvres carnivores désinformés qui s'offusquent de la chasse automnale mais qui n'ont aucun problème à mijoter un ragoût d'agneau néo-zélandais ...

Salette a dit...

Salut Geneviève
Tu as bien raison...c'est un bien drôle de lien, ou d'absence de lien que notre société a développé entre animal et viande hachée...

retour à tâton, c'est pas l'envie qui manque mais je vais tenter de trouver du temps pour m'y remettre au blog, un peu, des fois...

Anonyme a dit...

Ouais! Ça me manquait de te lire! Ça va maganer la viande! J'ai tellement rigolé! C'est un exemple assez fort de la frontière entre deux mondes. Il y a une de mes amies qui est venue tuer les poulets chez mes parents pour voir si elle avait les tripes pour manger de la viande. Elle a participé en vraie fille de farme et a décidé qu'elle pouvait rester carnivore. Je salue l'exercice et le conseille à tous ceux qui ont fait beurk! en lisant la chronique. Sachons ce qu'on mange! Profitez de vos rôtis de lard!
Major Babe

Louise a dit...

Que c'est bon de lire tes écrits. Je vis la même chose un peu plus au sud et là où je suis, ici aussi, la chair est faible devant la chair. Les veaux mâles dans une ferme laitière: pas bienvenus du tout; les poulets mâles dans une basse-cour de pondeuses, sont appréciés congelés. C'est la survie et l'urbain n'y connait rien.
Reviens blogger, s'il-te-plaît..