dimanche 23 novembre 2008

La fois que...

Je n'ai pas blogué depuis belle lurette
mais ai cumulé cet été nombre d'anecdotes qui,à mon point de vue, sont dignes d'être radotées
Je les ai mises dans la chambre froide en attendant la froidure
Elles ont macéré un peu, leur chimie s'est modifiée,
en voilà une...

Ça s'est passé un vendredi de fin d'été, en fin de journée.
Le Dream team était rentré dans ses quartiers,
et S finalisait le quart (ou la demie!!!) de travail en rentrant les chapons, quand une voiture toutes fenêtres ouvertes, pleine de rock metal et de jeunes hommes dans la vingtaine, poilus et de noir vêtus, s'est arrêtée à sa hauteur.
S-Salut!
Poilus-Salut! Eille ça c'est bon du vrai poulet de ferme hein? T'en as tu à vendre?
S- ha.... non... c'est pour nous autres... ça coûte ben trop cher à produire... un poulet de même, ça me coûte à peu près 20 piastres à produire... pis là il est pas tué... le monde serait pas prêt à payer ce prix là
Poilus- Tu m'en vends-tu un? mettons que je te donne 20 piastres, tu m'en vends-tu un?
S- Là, là? 20$ pis tu pars avec?
Poilus - 20 piastres... c'est tellement bon du vrai poulet de même...
S-ok! 20 piastres!
C'est là qu'une couple de poilus sont sortis de la voiture
et c'est aussi là que S a réalisé que les poilus étaient dans un état quelque peu altéré...
Le plus téméraire s'est avancé et a tendu son billet de 20$ à S.
S a pris l'argent
S- ok. prends en un
Poilus- ben là... comment je fais?
S- de même
et S d'attraper l'oiseau et de la tendre au poilu
Poilu- ben... comment je le tiens?
S-de même
et S de placer l'oiseau entre les mains du poilu
Les poilus sont devenus tous silencieux en se dirigeant vers la voiture dans un convoi qui s'apparentait à une procession religieuse
ils se sont engouffrés dans leur voiture, les yeux ronds et sont partis
Ils était clair que ces gars là n'avaient jamais tenu une volaille vivante, et encore moins tuer, plumer et vider...

On en a ri un coup quand on s'est imaginé les gars, une fois dégelés, envisager de tuer la bête et la préparer pour souper...


Là, il y a eu

lundi 10 novembre 2008

remplir le congélateur...


Le caveau est plein
On a dû acheter un nouveau congélateur
Reste à tuer Jambon, le gentil cochon devenu grognon.
Jacques Brel avait raison quand il chantait que les cochons, à l'image des bourgeois, plus ça devient vieux et plus ça devient con... ou c'était le contraire???
Les dindes et les canards,
quelques chapons et les pondeuses trop vieilles pour passer l'hiver.
Faire le plein, faire les provisions, avant d'hiberner.

La chasse est ouverte.
Sur la route, nous en avons croisés, le chevreu sacrifié étendu au grand vent, ficelé sur le 4 roues plein de bouette, dans le trailer du pickup...
Petiot a laisser couler un 'hoooooon'
Quand je me suis retournée vers lui, il avait les yeux plein d'eau:
''J'aime pas ça quand on tue les animaux...''
et de reprendre le raisonnement: ...pour manger de la viande il faut tuer...
''les animaux domestiques, ça ne me dérange pas''
''et les lapins que tu attrapes au colet? les perdrix que papa a ramenées?''
''ça ne me dérange pas non plus, mais les gros animaux ça me dérange...''


ça m'a rappellé les mots de S il y a quelques semaine:
S- ''La chasse est ouverte dans le nord, il y a des gars au village qui ont ramené un orignal... Je les ai vu sur la 309, ils étaient en train de le découper avec une saws-all...''
Salette- '' Ils auraient pu se cacher un peu.... Imagine si il y a des européens qui passent qui voient ça, on a l'air d'une gang de hillbillies...''
S- ''??? je me disais juste qu'ils allaient maganer la viande...''

Alors que je suis encore à califourchon entre citadine et farmière.
Mon S a quant à lui sauté la clôture et court dans le champs qu'il soit blanc, qu'il soit brun ou qu'il soit vert... mon champ n'est jamais gris