jeudi 29 mars 2007

Une moulinette à faire la vinaigrette, un ratatine ordure et un coupe-friture...

J'ai passé la journée au palais de congrès de MTL hier.
Y avait lieu le SIAL.
SIAL pour Salon International de l'Alimentation.
Ça a lieu aux deux ans et l'entrée est limitée aux gens oeuvrant dans le domaine de l'alimentation.
OUF!
Il paraît que celui de Paris, le plus gros au monde, est 6 fois plus grand que celui de MTL...
qui est ÉNORME!
J'y allais pour 2 raisons précises:
- regarder les étiquettes, en photographier même, en vue du design de celle de 123 soleil!
- trouver une autoclave de grandeur artisanale, i.e. ni familiale ni industrielle.
J'ai vu au moins 100 000 étiquettes, j'en ai photographié deux...
Aucune autoclave artisanale à l'horizon, MAIS j'ai mis 26 personnes sur le dossier....
Le Mapaq, Agriculture Canada, Transaq, Cintech, le Cegep de Maisonneuve et 7 détaillants d'équipements feront des recherches sur le sujet. Ils me feront rapport grâce au code à barre qu'ils ont scanné sur mon badge.
J'ai vu toute sorte de balances électroniques, de machines à emballer, à cuire, à réfrigérer, toute sorte d'emballages, de sacs, d'étiquettes, de toques.....
J'ai mangé toute la journée,
et sans aucun ordre logique:
olives de toutes couleurs, goûts et grosseur, certaines farcies à l'écorce de citron,
tartinade à l'asperge et à la truffe blanche,
artic char élevé au connecticut,
ceviche de pétoncle,
limonade française,
jambon de parme,
bonbon à l'anis,
magret de canard nappé de sauce à la chicoutai
dulce de leche de Provence,
saumon sauvage à la thaï,
mini artichauds d'Égypte,
sauce jalapeno-wasabi,
crème glacée à la patate sucrée enrobée de pate de rix à la noix de coco,
tire au thé vert,
vinaigre au lichee,
noix de Macadam,
foie gras de canard Mulard,
huile d'olive solide à tartiner,
mayo en tube,
verre de vin individuel (en verre) pré scellé,
huile d'avocat,
fraises séchées
fromage de brebis de l'Abitibi
vin de glace rouge
rouleau impérial aux petits fruits,
saumon fumé bio Norvégien (il était aussi bon qu'en Suède!)
pousses de livèche
ETC...

J'ai aussi goutté à 17 huiles d'olives

Mon coup de coeur?
Les sauces bio de la Maison LE GRAND:
1 - citron confit et graines de citrouilles
ou
2- Orange et graines de tournesol
ou
3- Poivre rose et sésame
(ces produits n'y sont pas encore présentés mais ca ne saurait tarder sur: http://www.maisonlegrand.com/):
Toutes aussi bonnes les unes que les autres
de véritables petits bijoux!


Je suis revenue exténuée, avec 2 idées fixes:
-jeûner une journée
-y retourner en 2009

samedi 24 mars 2007

Comment dépenser 50 000$ en deux semaines...

Ça a passé partout.
La dernière réponse positive pour le financement du projet de cuisine de transformation est rentré le 15 mars. Nous l'avons officiellement appris le 12.
Ce jour-là, j'étais à Ottawa. Je participais à un événement intitulé 'Farmers meet Chefs' au Château Laurier. Avec beaucoup de plaisir, j'ai renoué des liens avec d'autres producteurs de l'Outaouais et de l'est ontarien, et en ai rencontré de nouveaux. J'ai aussi créé des liens intéressant avec des fournisseur et des distributeurs éventuels de 123 Soleil!
Pour cela, ça valait la peine. Pour ce qui est des chefs... Aucun Martin Picard! aucun enthousiasme, et même un peu de mépris. Certains sont venus toqués et n'ont même pas daigné nous adresser la parole. Des chefs sans passion.... je devine que comme eux, leur cuisine est tape à l'oeil et insipide...
Or...
j'appelle à la maison du centre rideau.
'Bravo Chérie!' (...)
Je me suis payé des sushi
J'étais tellement souriante que je devais avoir l'air de venir d'apprendre que j'étais enceinte.
EN fait je devais avoir l'air complètement insouciante de manger des sushis alors que je viens d'apprendre que j'attends un enfant.
Alors c'est vrai, le projet devient réel.
SAUF QUE...
Les papiers sont arrivés le 15 mars
ET
La subvention du MAPAQ, elle, prend fin le 31 mars.
Pour en bénéficier, nous devons acheter rapidement ce dont nous avons besoin...
pour 50 000$...
Méchant buzz d'adrénaline!
Une chance que ma cuisine, je la rêve tellement depuis des lustres que je sais exactement comment elle sera et ce dont j'ai besoin...
Une chance que S été entrepreneur en construction...
Une chance que mon frère est ingénieur, qu'il n'est pas trop occupé de ce temps-ci et que sa générosité n'a d'égal que sa passion pour la musique (!!!)
Une chance que déjà en 4 ans on a réussi à connaitre plein de personnes gentilles, fiables et compétentes dans le coin...
En une semaine, nous avons réussi à atteindre 31 632$.
C'est de l'émotion forte... surtout après 4 ans à vivre (très) sous le seuil de la pauvreté!

dimanche 18 mars 2007

Érard (oui, oui: Érard!) Séguin et autres fermiers

On l'a eu!
Hier soir nous nous sommes vus décerner le prix ' sur les traces d'Érard Séguin' dans le cadre de la 17e édition de la soirés action valorisation.
Nous n'étions pas peu fiers!
Cette bourse est accordée à une entreprise agricole de moins de 5 ans qui ' représente l'avenir et le développement du secteur agroalimentaire en Outaouais'.
Il devrait y avoir une petite couverture dans les médias locaux demain: M. Soucy du Droit et le Transcontinental étaient là pour les 'portraits'.
J'avais préparé une petite allocution sur papier, au cas où.
Je n'avais plus aucune envie de la lire juste avant les nomination.
Et puis... j'ai fait une femme de moi...
Je vous donne donc le milieu, j'avais vendu le 'punch' l'autre fois...:

Samy et moi, nous ne sommes ni l'un ni l'autre fils d'agriculteur.
Quand nous avons quitté Montréal il y a 4 ans pour devenir fermier, nous venions d’avoir un enfant, nous voulions changer de vie, vivre à la campagne, travailler ensemble…
nous avions des rêves plein la tête.
On trouvait qu’on travaillait fort à Montréal…
on se disait qu’être fermier, ce serait relax,
qu’on aurait plein de temps à passer avec notre garçon…
(là, les gens ont ri)
La réalité de la vie d’agriculteur est venue nous rattraper assez vite!
on a appris très rapidement qu’être fermier c’est exigeant,
ça demande énormément d'heures de travail…
et puis, ce n’est pas payant!
Sauf que… Au lieu de nous décourager,
Nous avons développé une vraie passion pour l’agriculture.
Parce qu'être agriculteur c’est le plus beau métier du monde.
EN nous voyant arriver, je pense que nos voisins ne donnaient pas cher de notre peau…
Nous avions plutôt l'air des arpents verts que d'agriculteurs...
(ils ont reri!)
Nous sommes très fiers d'entâmer 5 ième saison de production
Et je suis très très heureuse d’annoncer officiellement, c'est tout chaud, que nous construisons une cuisine de transformation ce printemps
Nous allons cuisiner nos légumes bio dans une ligne de produit qui portera le nom de 123 Soleil!
J’en profite pour remercier tous ceux qui ont cru en nous,
C’est grâce à eux que nous avons persévéré
C’est parce qu’ils nous ont fait confiance et ont cru en nos projets que nous sommes ici ce soir :

Merci à La SADC de Papineau inc. particulièrement à Jean-Denis Deschênes et surtout surtout à Mélissa Bergeron qui fait un travail extraordinaire et qui est pour nous une vraie génératrice dans le moments de panne d’énergie!
Merci au CLD des Collines de l’Outaouais, et surtout à Marie-Claude Ouellet et Hugues Dupuis qui nous ont aidé à foncer dans le nouveau projet de cuisine de transformation 123 Soleil!
Merci au MAPAQ, Sylvain Pamerleau et Christine Dion qui ont embarqué avec enthousiasme dans projet 123 soleil! malgré des délais un peu fous!
Merci à la Financière Agricole, et particulièrement à Anne Brousseau, qui nous a forcé à nous dépasser
Merci enfin et surtout à ceux qui mangent nos légumes,
nos partenaires en ASC,
nos clients,
nos employés,
nos voisins…
beaucoup d'entre eux sont devenus des amis
La plus grande satisfaction que nous ayons à être agriculteur,
notre salaire à nous,
c'est de vous nourir,
c’est votre enthousiasme, votre satisfaction, votre sourire et celui de vos enfants qui mangent de bons légumes biologiques frais…
Votre soutien et votre engagement envers nous est incroyablement inspirant
Et nous laisse penser qu’ensemble, à notre mesure, c’est vrai que nous changeons le monde.
À chaque année, nous réalisons un peu plus que notre ferme,
notre rêve n’appartient plus seulement qu'à nous
que c’est un rêve que nous sommes en train de rêver avec plein de gens iui gravitent autour de nous.
Nous sommes extrêmement fiers d’accepter le prix Érard Séguin pour la relève en agriculture ce soir parce que nous sommes fiers d'être agriculteur
Comme je le disais au début, Samy et moi, nous ne sommes ni l’un ni l’autre fils d’agriculteurs
Mais notre fils de 4 ans, lui, est un fils d’agriculteur.

vendredi 9 mars 2007

un discours!

Je pense que nous avons de bonnes chances de nous mériter la bourse ÉS pour la relève, 'une reconnaissance régionale du milieu agroalimentaire'...
Au cas où, entre deux semis de poireaux, j'ai commencé à penser à mon discours.
Je me suis émue toute seule dans le sous-sol.
Ça commence par:
S et moi ne sommes ni l'un ni l'autre fils d'agriculteur...

Ça finit par:
S et moi ne sommes pas fils d'agriculteurs mais notre fils, lui, est un fils d'agriculteurs.

Il me reste à trouver le milieu...

jeudi 8 mars 2007

la fin de l'humanité

Il y a quelques mois, j'ai lu 'Comment devenir un monstre' de Jean Barbe.
Je ne sais pas trop pourquoi je ne l'avais pas lu avant. J'avais entendu l'auteur à Indicatif Présent à la sortie du bouquin et le propos ne m'avait pas accroché. C'était le printemps si je me rapelle bien... Au printemps je suis toujours trop de bonne humeur... c'est le début de la saison, le temps des semailles et des plantations... On se prévoie une saison extraordinaire, on s'imagine des récoltes dignes des noces de Cana, l'avenir s'ouvre à nous... Un moment peu propice pour lire au sujet de la souffrance humaine, la perte ou le trop plein d'humanité, le 'Bob' (l'esprit malin de Twin Peaks) qui sommeille en chacun de nous.
C'est à l'automne, saison d'encabanage, de noirceur et de mort que j'ai dévoré ce livre que je qualifierai de chef-d'oeuvre. C'est un gros mot, je sais, mais c'est un des livres qui m'a le plus émue, troublée, questionnée, boulversée... Quand j'ai eu fini de le dévorer pendant une nuit d'insomnie, je suis restée à regarder la jaquette les yeux pleins d'eau. Je n'étais plus tout à fait la même...
J'avais lu 'Autour de Dédé Fortin' à sa sortie. Ce livre m'avait profondément interpellé. La raison en est simple: nous faisons partie de la même génération. La X. Même si je trouve un peu con de nommer les générations à chaque 2 ans et de s'examiner le nombril jusqu'à ce qu'il saigne, à part l'âge il y a des conséquences collatéralles à être né à une même époque. Et être fils et fille de baby boomer, ça crée des dommages. Barbe, comme nous tous a été terriblement meurtri par le suicide de Dédé et a tenté bien humblement et subjectivement de le comprendre dans ce livre. Je me suis complètement retrouvée dans ses propos.
Mais là, je sens que ma cohorte est en train de subir une profonde poussée d'acné. Je regarde autour de moi et il me semble que les x deviennent majuscules. Avec la quarantaine, nous ne pouvons raisonnablement plus être les 'jeunes'. Si les caissières sont plus jeunes que nous c'est peut-être que nous sommes devenus des adultes. Nous avons passé tellement de temps dans nos cocons, victimes d'infantilisation extrême que maintenant venu le temps de temps de l'éclosion, nos imago sont surdimensionnés. Trop achevés.
...
Je me suis mise au clavier parce qu'avant de remettre 'Comment devenir un monstre' à MC, ma bibliothéque personnelle (M.A. littérature maintenant gestionnaire), je voulais recopier ce passage:

'Mais quand vous récoltez ce que vous avez vous-même semé,
quand vous tuez le cochon que vous avez engraissé,
quand vous lui percez l'artère pour recueillir son sang dans une bassine de fer,
vous ne récoltez pas seulement du blé, du pain et du boudin,
vous gagnez aussi de la culture, de la dignité et de la fierté.'

C'est magnifique et c'est vrai.
Le problème avec l'agriculture contemporaine, c'est qu'un fermier qui a ce niveau de contact avec son labeur risque fort de faire faillite.
Et ça, c'est d'une tristesse sans fin
Parce que ça, c'est un peu le début de la fin de l'humanité.

dimanche 4 mars 2007

Mme Bou

Mme Bou, ma voisine, est passée nous visiter hier matin. Ça faisait longtemps qu'on s'était vues. En campagne, on se voisine peu l'hiver.
Ils ont fini par se trouver une maison à Buckingham et déménageront après Pâques. Depuis que je la connais qu'elle me dit à quel point elle a hâte d'aller vivre à 'Buckyam'. Elle se sent seule ici.
Mme Bou habite sa maison depuis 56 ans. Quand nous sommes arrivés sur notre terre, le 25 septembre 2002, elle était partie chez sa fille pour quelques jours. Nous nous étions alors empressé de recouvrir l'affreux crépit avec de la peinture bleu Marakesh. Comme elle était rentrée chez elle le soir, c'est seulement en ouvrant ses rideaux le matin qu'elle a pris connaissance que la maison grise qu'elle voyait de sa fenêtre tous les matins depuis 56 ans était devenue bleue!
Elle m'a raconté que l'espace d'un instant, elle s'était crue aux Îles de la Madeleine.
M. Bou, son époux, quitte la maison à 7h00 le matin. On le voit revenir à 11h50 tous les jours pour dîner et il remonte sur son tracteur à 13h00. Ils soupent à 17h00 pile. Chez nous, nous soupons à 18h30. M. Bou dit que nous soupons à l'heure des 'sport' (sport prononcé à l'anglaise). Après le souper, M. Bou ressort travailler. L'été, on le voit s'occuper de son jardin de patates ou passer la tondeuse autour de la maison.
À 82 ans, M Bou prend de plus en plus de temps pour aller chercher les vaches, il est fatigué le soir et ça inquiète madame. Elle a peur qu'il lui arrive quelque chose, et elle, elle ne sais pas conduire la voiture, seulement le tracteur.
Mme Bou pensait qu'après avoir vendu la ferme à leur fils, il y a 10 ans, ils iraient vivre en ville et qu'elle pourrait enfin voir du monde.
Ça aura pris 10 ans d'attente
Hier, en me parlant de ses préparatifs de déménagement, Mme Bou n'était pas aussi enthousiaste que je l'aurais imaginé. Avant on se demandait ensemble que ferait M Bou en ville mais son mari n'est plus sa préoccupation.
Mme Bou m'a dit ' qu'est je vais faire, moi, en ville dans cette petite maison-là?'

vendredi 2 mars 2007

Dinde pondeuse dans tempête de neige

c'est commencé.
Malgré la tempête.
Notre nouvelle cohorte de MAGNIFIQUES pondeuses s'est mise au travail.
Parmi ces dernières, une belle grosse dinde
qui elle aussi nous offre avec gratitude le fruit de ses entrailles:
De beaux gros oeufs picotés à la coquille bien dure.
Il y a des années où nous offrons des douzaines d’œufs composites à ceux qui nous invitent à souper: dinde oie canard et poule, 3 de chaque...
C'est con et tellement attendrissant, une dinde. Ça nous met en contact avec l'essentiel, une dinde. Comme René Simard, un peu.
à l'automne, ma jeune chienne m'en a tué une. nature canine. Elle est demi malamut demi rothweiler. Elle a beau faire de gros effort, c'est plus fort qu'elle. Une dinde, ça fesse! Très peu de sa race restent indifférents devant la démarche d'une dinde. Et Laska.... et ben... ça la rend folle!
Alors entre deux coups d’œils dehors ce qui avait changé c'était la pelouse (si on peut l'appeler comme telle... ):
prise 1: vert impeccable
prise 2: CADAVRE D'OISEAU OBÈSE EN TUTU DE PLUMES BLANCHES AVEC TACHE DE SANG AU CÔTÉ GAUCHE.
J’ai fait une fermière de moi. J’avais élevé cet oiseau depuis sa tendre jeunesse (1 jour!), je ne pouvais pas me résoudre à laisser sa chaire nourrir les asticots.
J’ai ouvert le tiroir
Je me suis mordu l’intérieur des joues.
J’ai revécu en accéléré mes 13 ans de végétarisme
J’ai empoigné mon rappala gainé de cuir, modèle de luxe que samy m’avait offert 7 ans plus tôt quand il m’avait amené pour la première fois à la pêche.
Je suis sorti avec une assiette de porcelaine blanche à la main, mon couteau à dépecer dans l’autre.
Je me suis mise à genoux et ai mis les mains sur le corps tout chaud.
J’ai planté la pointe de mon couteau au creux de l’oiseau sans essuyer les larmes qui ont brouillé mes yeux.
J’ai prélevé poitrine, pilons et hauts de cuisses que j’ai cuisiné en tagine dans l’heure qui a suivi. Nous avons bien mangé.

dans les jardins du Québec

J'ai compléé mes 37 ans mercredi.
Nous avions pris la journée pour aller à une de ces si enthousiasmantes formation de M. Lafrance au cegep de Victo. Question d'écouter les gens d'expérience et s'inspirer.
Mon paternel nous a fait de divins magrets de canard et Mado une crème caramel à l'érable pas piquée des vers. J'ai été pourrite et j'ai courru après.
Mais le lendemain... direction 'les jardins du Québec'.... on s'en va magasiner de la machinerie aratoire dans la terre des maraîchers du Québec.
J'ai le coeur serré d'admiration... et de dépit. Chaque maison a sa serre et sa magnifique terre ... noire... mais je ne sens rien... pire je sens que je m'enfonce dans un saran wrap...
On cherche une butteuse... M. Lafrance appelle ça une plancheuse et Mme Pomerleau un mouleur à plate-bande. Nous y pensons depuis 3 ans et partager la journée qui vient de passer avec des bonzes à discuter de nos besoins et de ce qui existe a pas mal arrêté notre réflexion....
Nous sommes prêts. ET nous ne sommes même pas libéraux.
Je la veux ma plancheuse et je m'imagine tout l'avenir moulé à 8'' de haut... avec des sillons que je mets où je veux. Je ne peux plus m'en passer.
MAIS...
Déception...
Les maraîchers du québec ne cultivent pas la diversité et s'équipent en jet privé pour leurs besoins. On se fait traiter en trud'cul par des red necks.
DUR. Mon coeur qui aime tant la terre et ceux qui y mettent les mains est chaviré...
puis je me dis que leurs mains sont probablement propres... et qu'ils en sont fiers.
Tant pis.
On se fera faire not' butteuse. Super versatile et efficace.
D. de Chez M. est super bon pour souder. Il est chèrant et a l'air bête mais il travaille bien et au fond il est bien fin. Sinon il y a B. au coin. Toujours prêt à travailler. Et à la limite il y a F... mais il a bien assez de sa ferme en démarrage et de son tout neuf bb de 4 mois à s'occuper